Le travail de l'apiculteur en

Janvier

L’année 2025 commence avec de la pluie, mais le froid devrait revenir, l’hiver s’installe.
Une nouvelle année apicole commence.
Les jours vont commencer leur lente mais régulière croissance.

Dans la ruche :
Les abeilles se regroupent en grappe compacte au centre de la ruche. Elles conservent ainsi la chaleur, essentielle à la survie de la colonie. La température au coeur de la grappe reste stable, autour de 35°C, même par grand froid. La périphérie est plus fraîche, mais les abeilles y tournent régulièrement pour maintenir une répartition équitable des efforts thermiques. Durant cette période, les abeilles consomment leurs réserves de miel pour produire de l’énergie.
On constate en pesée arrière d’environ 500 grammes à 1 kg de décroissance de poids par mois. Si les provisions viennent à manquer, la grappe se désorganise et risque de ne pas survivre au froid.
Il est conseillé de vérifier régulièrement les réserves via la pesée arrière. Si elles sont insuffisantes, placez des pains de candi sur les cadres ou dans le nourrisseur. Cela permet de préserver les réserves naturelles pour les périodes critiques.
Dans les zones les plus douces (la température doit être au moins de 10°C), vous pouvez donner du sirop à partir de mi-janvier, mais en faible quantité (50/50). Cela stimule légèrement la colonie sans entraîner de ponte excessive. Cette mesure doit rester exceptionnelle et dépend des conditions climatiques.
Le couvain redémarre vers la mi-janvier, plus tard dans les zones plus froides, plus tôt dans le sud. L’allongement de l’ensoleillement, la lumière plus vive qui entre par le trou de vol stimule les abeilles, elles consomment les réserves de miel et de pollen, la gelée royale apparaît la reine reprend sa ponte.

Au rucher :
Pour l’apiculteur, le mois de janvier est généralement un des plus calme. On en profite pour effectuer des promenades de surveillance.
Par une belle journée, allez poser la paume de la main sur le fond du couvre-cadres nourrisseur. S’il est mince, vous pourrez sentir une certaine tiédeur. C’est le signe d’une colonie vigoureuse.
Coté nourrissement, placer des pains de candi, même si les ruches sont lourdes. Vous réservez les réserves de miel et pollen qui seront bien nécessaires en avril si la pluie ou le froid faisaient des leurs. La colonie en pleine croissance de couvain serait en manque de nourriture chaque fois que les butineuses ne pourraient sortir. Le candi protéiné sera pris comme les réserves de miel, il ne sera pas stocké.

C’est le temps de l’entretien des corps de ruche, des hausses. Nettoyage, peinture, imprégnation, selon les habitudes de chacun. Il n’y a pas de remède miracle, un produit de qualité pour assurer une bonne protection sur un bois de mauvaise qualité ne donne pas de résultat satisfaisant. Avec des bois de qualité, les ruches sont encore là ½ siècle plus tard ! Ne jamais lésiner sur la qualité des corps de ruche.

La désinfection des bois se fait avec un gros chalumeau, la buse pour souder les bandes d’étanchéité au goudron. Il faut chauffer fort, car les spores de loques résistent jusqu’à 140 °C, le bois doit bien brunir tant elles s’incrustent. Le propane chauffe bien plus que le butane, c’est à prendre en compte. Pour les plastiques, la désinfection se fera dans un bain de cristaux de soude à 10 % (carbonate de soude) bien chaud (70°c maxi). Puis un trempage dans un bain d’eau de javel 1 berlingot dans 4,75 l d’eau. Le plus difficile est de trouver un bac au format. Il est possible d’utiliser un bac à vendange dans lequel entrent les plateaux de sol Nicot.
La désinfection des gants se fait dans un bain d’eau et de chlore (5 l d’eau et 2 pastilles de javel ou de chlore). Le lève cadre sera passé à la flamme du chalumeau.
Les vêtements seront lavés en machine et désinfectés par trempage durant 1/2 heure dans une eau fortement javellisée, 1 litre pour 5 litres. Ce traitement devrait être fait une fois par mois en pleine saison. Le voile sera lavé à la main. Il faut bien se rappeler que les maladies ont d’abord pour origine les pratiques de l’apiculteur.

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