Le travail de l'apiculteur en
Juillet
Dans la ruche
En ce début de mois, Les abeilles vivent au rythme des floraisons, passé le solstice de la Saint-Jean (24 juin), les jours ont commencé à diminuer et la ruche va suivre le mouvement des jours. Pour les butineuses, l’arrière-saison sera l’occasion de peaufiner les récoltes pour l’hiver en pollens et en nectars.
Les journées longues et chaudes voient les allers-retours incessants des butineuses. De 6 heures du matin à 9 heures du soir, cela fait 15 heures d’activités. De quoi remplir les hausses si les floraisons sont là. De nouvelles fleurs comme la bourrache et la phacélie sont très appréciées des abeilles. La luzerne et le tournesol sont aussi en fleur selon le calendrier des agriculteurs. Le miel de tournesol est la première production de miel en France.
Au rucher
Si ce n’est déjà fait, le mois de juillet sera celui de la récolte. Pour en décider, il vérifie d’abord que les cadres de hausse sont remplis et operculés. Le miel non operculé ne dispose pas du faible degré d’humidité nécessaire à sa conservation une fois extrait.
Ensuite, l’apiculteur prépare sa récolte en plaçant un chasse-abeilles entre la ruche et la hausse la veille de la récolte. Ainsi, le jour de la récolte, il restera peu d’abeilles dans la hausse. Poser les hausses sur le flanc sur la ruche et brosser chacun des cadres, les poser dans une hausse vide ou dans une caisse à récolte. La recouvrir d'une toile lestée pour éviter les retours d'abeilles.
Éviter d'enfumer les hausses, le miel prendrait un goût de fumée, ce n'est pas encore la mode du miel boisé...
Après l’extraction, il pourra remettre les cadres dans leur hausse afin que les abeilles les lèchent et récupèrent le miel restant.
L’extraction se fera dans un lieu propre (cuisine, buanderie, ou miellerie collective…), au sol lessivable. Le miel sera mis dans un maturateur pendant une semaine à partir de là, la mise en pots sera faite dans un délai plus ou moins long selon le temps disponible. Selon la nature des sucres présents dans le miel on observe des cristallisations dès le 4e jour (colza) voire très tardivement (châtaignier) ou jamais (acacia). Mettre en pots rapidement permet aussi de conserver le maximum de saveurs ; les parfums des miels sont fragiles. Choisir des pots en verre conserve au miel son rang de produit de qualité voire de luxe.
Le suivi des colonies
Après cette dernière récolte, il est bon de noter l’état des colonies. Trois critères peuvent suffire :
- L’état sanitaire se vérifie par la qualité du couvain, régulier, serré, non mycosé, abondant. Signes d’une bonne reine et d’une colonie en bon état démographique entre les diverses catégories d’abeilles, nourrices et butineuses.
- Ensuite par le nombre des abeilles et un comportement « normal ».
- L’importance des récoltes faites et le corollaire des réserves disponibles dans les corps.
Une bonne odeur ne gâte rien, une odeur inconnue ou désagréable doit attirer immédiatement l’attention.
Un couvain dont de nombreuses cellules ne sont pas operculées, laissant une larve visible finissant par mourir, doit attirer l’attention sur l’infestation par le varroa. De même des abeilles aux ailes atrophiées sont le signe de maladies induites par le varroa.
Pour les essaims artificiels, le point de repère est qu’ils soient sur 4 cadres en juillet pour atteindre 5 cadres fin septembre. Ce point est à retenir absolument. Une fois la récolte terminée, l’apiculteur peut faire le premier traitement anti-varroa. Par exemple, des lanières anti-varroa sont placées de chaque côté du couvain. Elles y resteront quelques semaines. Demandez conseils à votre GDSA !
Transhumer les ruches : comme les ressources en nourriture s'appauvrissent, il est toujours possible de transhumer les ruches là où les floraisons sont plus tardives.